Corps dans la nuit
Série de photographie
100cm × 150cm × 7
Noir et Blanc
2011
Man has lost the capacity to foresee and to forestall. He will end by destroying the earth.
(L’homme a perdu la capacité de prévoir et de prévenir. Il finira par détruire la terre.)
—— Albert Schweitzer
Une nuit alors que j’étais en Afrique, j’ai fait une promenade avant de dormir. Il n’y avait pas de lumière dans la rue. En traversant la lumière de la lune et la poussière, j’ai croisé plusieurs formes qui faisaient ma taille. Elles ne bougeaient pas, silencieuses. Je les observais minutieusement. C’étaient des arbres protégés comme des tombes.
J’avais commencé à faire des recherches sur la pollution à cette période là et déjà je n’étais pas optimiste. L’abus de l’utilisation des ressources naturelles cause des problèmes graves et variés sur notre planète. L’homme prend le risque de briser l’équilibre de Gaia1. On consomme beaucoup et vite. Des arbres sont coupés pour chercher du pétrole. Des forêts sauvages sont brûlées pour replanter d’autres arbres économiquement plus rapides à gérer, des millions d’animaux sont tués. Water, soil, and the earth’s green mantle of plants make up the world that supports the animal life of the earth2.(L’Eau, le sol, et le manteau vert de la terre des plantes composent le monde qui est soutient par la vie de la terre.)Mais aujourd’hui, la terre continue de se réchauffer. Et J’ai vu des sacs noirs en plastique voler partout.
Ça se terminera un jour.
Un jour, à la fin, un homme fera une courte promenade dans une forêt comme celle que j’ai vue en Afrique et il écrira ça:
La Dernière promenade
Promenade
à gauche et à droite,
en avant et en arrière.
Tu traverses la lumière, l’ombre
et la poussière lourde.
Homme, as-tu trouvé ta perte ?
Promenade
dedans et dehors
dans le passé et dans le futur.
Tu vis plus longtemps que le silence, l’amour
et des yeux comme des étoiles.
Homme, es-tu seul ?
1. The Revenge of Gaia(La Revanche de Gaïa), par James Lovelock éditons Fayard, 2007. Sa thèse de Gaïa — vision audacieuse d’une terre vivante, à la manière d’un organisme, dont la géologie et les formes de vie ont évolué de façon à maintenir un climat et une atmosphère favorable à la vie.
2. Silent Spring(Printemps silencieux), par Rachel Carson, 1962, p62.
La lumière n’existe pas
Galerie Anne-Sarah Bénichou, Paris
2018